Premier atelier Microfact en Equateur ! Qu’avons-nous appris sur le coopérativisme local ?
15/12/2017 10:46
12 coopératives membres de la "Cooperativa de Ahorro y Crédito Popular" (CAAP) en Equateur ont participé à l'atelier sur les indicateurs d'évaluation de la performance financière du 13 au 15 novembre à Quito.
Cet atelier a été animé par nos nouveaux formateurs d'Amérique latine: Luis Mosquera (Equateur) et Diego Alvarez (Bolivie).
Nous avons profité de cette occasion pour discuter avec dr Miguel Gaibor, directeur général de la CAAP, sur les défis qu’affrontent les coopératives en Equateur et sur leur développement futur.
Quel est l’intérêt de la CAAP pour les outils Microfact ?
La « Cooperativa de Acción Popular » (CAAP) rassemble 13 coopératives d’épargne et de crédit du secteur rural. Elle fournit des formations, de l’assistance technique et du financement pour un développement optimal interne et pour atteindre l’objectif de sa mission économique et sociale.
Pour atteindre cet objectif, la CAAP offre à ses coopératives membres les meilleurs outils de gestion, comme celles de Microfact. L’implémentation de MFI Factsheet avec celle du SPI4 (Cerise) ainsi qu’un travail de recherche sur l’impact social des coopératives dans les communautés, qui sera réalisé dans les prochains mois, donneront une meilleure sécurité et solvabilité à son travail para rapport à sa mission.
Quels sont les défis des coopératives en Equateur ?
Le défi des coopératives en Equateur est de répondre à la confiance de ses membres en atteignant sa mission économique et sociale, basée sur les principes et les valeurs du coopérativisme, dont certaines coopératives se sont éloignées ces dernières décennies.
La CAAP porte ce défi et avec un sain équilibre entre l’économique et le social, elle poursuit le but que ses coopératives membres soient solvables et efficientes financièrement tout en apportant des services pour améliorer la qualité de vie des clients et de la communauté.
Comment observez-vous le développement des IMFs en Equateur ?
Dans le pays, il y a eu un accroissement exagéré du nombre de coopératives d’épargne et de crédit dans le pays ces dernières décennies. La Superintendance en Economie Populaire et Solidaire, l’organe régulateur, a rendu propice deux tendances : la réduction du nombre de coopératives par le moyen de fusions et d’acquisitions, et la hausse des coopératives de plus grande taille. Celles-ci ont des objectifs nettement financiers avec une augmentation de leurs agences sur le territoire. Comme résultat de ces politiques, l’accès au financement des secteurs populaires issus des zones rurales et des zones urbaines devient de plus en plus compliqué et les services financiers deviennent moins accessibles.
Les coopératives issues des besoins des communautés, proches et qui connaissent leurs membres seront toujours le meilleur soutien financier pour le développement des communautés, principalement dans le secteur rural. Tel est l’objectif de la CAAP.